Bibliographie Henri Le Saux
En 1948, dom Henri Le Saux (1910-1973), moine bénédictin de l'abbaye de Kergonan, rejoint en Inde le père Jules Monchanin. Ensemble, ils fondent l'âshram du
Shantivanam. Venu en Inde pour faire connaître le christianisme, Henri Le Saux s'aperçoit que, contrairement à son projet initial, c'est lui-même qui reçoit l'impact de la métaphysique indienne ;
elle le bouleverse et le séduit. Tout en restant chrétien, mais revêtu de la robe du sannyâsi, renonçant, Henri Le Saux, devenu Swami Abhishiktânanda, partage désormais son existence
entre des séjours solitaires dans les grottes (en particulier près de la sainte montagne d'Arunâchala) et la prédication de retraites à des religieux.
Il demeure de cette expérience unique d'union entre l'advaita (non-dualité) indienne et la mystique chrétienne un message qui s'adresse aujourd'hui à tous
les chercheurs d'absolu.
Breton d'origine, on peut dire d'Henri Le Saux (1910-1973) qu'il devint indien dans la seconde moitié de sa vie, sous le nom de Swami Abhishiktananda. Prêtre, moine, ermite, « sannyasi ». Écrivain, correspondant, conférencier, voyageur. C'est cette palette de contrastes qui fait l'unité de cet infatigable chercheur de vérité présentée ici par Shirley Du Boulay. Pendant toute sa vie féconde d'homme de « l'esseulement », il mena un combat avec lui-même. Pourtant, en suivant cette « grande parole » upanishadique, « Je suis », ce qu'il réussit à atteindre au terme de sa vie est l'effacement de son moi physique au profit de la connaissance du grand Soi.
Entre l'Indépendance de l'Inde et l'afflux de voyageurs occidentaux de toutes sortes, la vie d'Henri Le Saux est exemplaire par son caractère tant ingénu qu'érudit.
Sa production littéraire semble extraordinaire au vu de ses conditions de vie, et constituera un support inestimable pour les générations futures de chercheurs.
Chrétien avant tout, il avait soif d'amour et de paix et souhaitait rapprocher l'église indienne avec les traditions hindoues, conscient que le contexte missionnaire
de l'époque représentait plutôt un handicap. Son expérience vécue, si elle l'a amené bien au-delà d'un enseignement public, a bâti les fondations solides de conceptions nouvelles dans la
tradition chrétienne. La voie shivaïte, qu'il suivit jusqu'à son terme, lui fit le don d'un disciple exemplaire à qui il put transmettre les principes qu'il avait acquis.
Par ce lien qu’il incarna entre la sagesse hindoue et la mystique chrétienne, par la profondeur de ses intuitions, Swami Abhishiktananda a ouvert avec les audaces du
défricheur la voie au dialogue interreligieux. Tous ses écrits convergent vers ce lieu toujours plus intérieur qui, des grottes d’Arunachala, le mena jusqu’en la guha, la grotte du cœur.
Henri Le Saux (1910-1973) est un moine bénédictin français qui a passé les 24 dernières années de sa vie en Inde où il devint connu sous le nom de Swami Abhishiktananda.
Après une rencontre avec Ramana Maharshi et un autre maitre remarquable Gnanananda, Henri Le Saux s’imprégna de la spiritualité indienne traditionnelle et de l’advaïta-vedanta en particulier. Il passa de longues périodes de retraites dans les grottes d’Arunachala, dans le Sud de l’Inde, et essaya de concilier le christianisme et la pensée des Upanishads.
Ce livre présente la vie d’Abhishiktananda ainsi que les principaux thèmes mystiques et métaphysiques de ses ouvrages et montre comment l’expérience exceptionnelle d’Henri Le Saux témoigne de la sagesse éternelle présente au cœur de toutes les traditions.
En ce 100ème anniversaire de sa naissance, Abhishiktananda apparait ainsi comme l’une des plus grandes figures spirituelles du XXème siècle.
L’auteur, Harry Oldmeadow, est né à Melbourne en 1947 et il a passé neuf années de son enfance en Inde. Après des études de religion à l’université de Sydney et d’Oxford, il a publié sa thèse sur Frithjof Schuon et les traditionnalistes. Il est aujourd’hui coordinateur du département de philosophie et de religion à l’université de Bendigo dans le sud de l’Australie. Il est l’auteur de nombreux livres sur la religion et s’intéresse aux rapprochements entre les spiritualités d’Orient et d’Occident.
Henri Le Saux (1910-1973), moine bénédictin à l'abbaye de Kergonan (Bretagne), quitte son monastère avec l'autorisation de ses supérieurs pour vivre en Inde. Il y rencontrera des sages, tels Ramana Maharshi et Gnânânanda. Grâce à sa connaissance du sanscrit, il s'adonne à la lecture des Upanishads. Envisagées dans une perspective chrétienne, celles-ci deviennent pour lui une véritable révélation du Soi à travers le soi. Elles lui enseignent les étapes du total renoncement donnant accès à la voie de la libération conduisant à l'éveil.
L'initiation à la spiritualité des Upanishads groupe différents textes dont des traductions et des commentaires des Upanishads, et un article consacré au monachisme hindou, l'état de sannyâsâ, composé quelques semaines avant sa mort. Henri Le Saux est déjà connu par de nombreuses publications. Celles-ci permettent de suivre sa démarche de chrétien vivant en Inde l'expérience de l'advaïta, la non-dualité. Il semble qu'aucun de ses ouvrages n'ait auparavant atteint une telle profondeur.
Cet itinéraire relate la traversée de l'abîme qui sépare le monde de l'âtman de celui du Braman, le passage sur l'autre rive : celle de l'éveil.
Dom Le Saux, moine chrétien et sannyâsî, fidèle à sa vocation bénédictine, apporte à l'Occident le message de l'Inde. Celui-ci présente la voie suivie par les sages, les rishis, les sannyâsîs, c'est-à-dire par des hommes enracinés dans le Mystère et qui n'ont d'autre but que de le vivre intensément dans le secret. En cela ils sont les frères des grands mystiques chrétiens, tels les rhénans.
Ce témoignage ne peut que séduire ceux qui sont à la recherche de l'"éveil" et qui pour y parvenir souhaitent connaître le chemin qui conduit à "l'Autre Rive", celle de l'illumination.
A une époque où les guides spirituels deviennent de plus en plus rares, le témoignage d'Henri Le Saux répond à un appel et à une nécessité.
La valeur unique de ces essais réside dans le fait qu'ils sont basés sur la double expérience, expérience chrétienne et expérience hindoue du Soi intérieur.
Ils sont le reflet de la synthèse constamment recherchée par Henri Le Saux entre la quête de l'Absolu telle que la poursuit l'Inde et le mystère du salut révélé dans le Christ.
Ils permettent de suivre le chemin de sa pensée entre 1952 et 1973, date de sa mort.
Cet ouvrage, capital dans l'oeuvre d'Henri Le Saux, est indispensable pour qui veut entrer dans la compréhension des questions interreligieuses. Il reviendra souvent à ce livre, le premier qu'il écrivit en Inde.
Le texte original, paru en 1965 en français, fu revu et travaillé jusqu'à sa mort, en 1973, pour l'édition anglaise.
C'est cette dernière version qui sert de base à la présente publication.
Henri Le Saux confronte le christianisme aux cadres de la sagesse hindoue.
Il s'attache à montrer que non-dualité et trinité s'appellent l'une l'autre et sont complémentaires .
Dans une fidélité inébranlable à l'expérience chrétienne, il offre la fraîcheur d'un regard neuf sur le mystère révélé.
Cet ouvrage décrit le patient travail de découverte de la Présence de Dieu en soi-même, à tout moment. Prendre conscience de cette Présence, c’est déjà faire un pas vers l’Éveil.
" Trouver le chemin du dedans,
Conduire jusqu’au centre du cœur,
Là où l’homme s’éveillant à soi,
S’éveille à Dieu."
Extrait d’Éveil à soi, Éveil à Dieu